sud ptt 58

sud ptt 58

A la une


Plan stratégique du groupe La Poste : une riposte s’impose

poste-en-greve-e1b5e.jpg

mercredi 21 octobre 2015, par Philippe Crottet

 

 

La Fédération SUD PTT s’adresse à l’ensemble des fédérations syndicales de La Poste afin de leur proposer une journée de grève nationale tous métiers.

 

  La direction de La Poste met en place une offensive globale, qui vise à augmenter fortement le taux de rentabilité. Le Plan Stratégique 2020 ne constitue pas seulement une addition d’attaques similaires dans les différents secteurs, mais d’une restructuration qui touche l’ensemble des métiers : prise de pouvoir de la Banque Postale sur le réseau, projet facteur-guichetier, projet Excello de restructuration des services financiers, extension de la sous-traitance au colis, travail du dimanche… Tout ceci se fait sur fond de la restructuration d’un groupe qui accélère sa mutation en une multinationale, sur le dos des postiers et aux dépens de la qualité du service public.
 

Cette transformation à marche forcée est perceptible dans les services par un ras le bol chez une large partie des postier-es de tous niveaux, qui se traduit par quantités de drames humains, mais aussi par des conflits nombreux sur tout le territoire.

 

Un ras le bol des usagers aussi, à la mesure d’une stratégie qui fonde ses profits sur la de la dégradation des services postaux, les délais aberrants du courrier et des colis, les fermetures d’établissements, centres de courrier comme bureaux de poste. Les collectivités ne s’y trompent pas avec les très nombreuses réactions et levées de boucliers dans les territoires ruraux comme dans les quartiers populaires. Depuis des mois et même durant l’été, tous les semaines des centaines de postiers-ères manifestent par la grève leur mécontentement contre les fermetures, les réorganisations, les délocalisations, les suppressions de poste. Cette résistance doit pouvoir s’exprimer centralement. SUD-PTT propose donc aux autres fédérations l’organisation d’une journée nationale de grève à La Poste à la rentrée 2016 sur l’ensemble des services. L’objectif est de permettre à tous les postiers et postières d’exprimer ensemble leur opposition à la politique menée. Il s’agit de reprendre confiance dans la possibilité d’une contre offensive nationale.

 

Les mots d’ordre principaux de la grève devraient être selon nous l’opposition aux suppressions d’emplois, l’augmentation des salaires, contre la casse des métiers et la multiplications des nouvelles tâches, la ré-appropriation du Service Public Postal sous contrôle des salariés et des usagers (y compris la Présence Postale sur le territoire), un gel de toutes les réorganisations au moins le temps d’une enquête indépendante sur le management à La Poste (répression, mal-être, suicides, burn-out, etc), le respect du droit de grève et du droit d’expression de tous les postiers et contre toute forme de répression.

Dès maintenant, dans les régions et départements, les syndicats SUD PTT prendront contact avec les autres syndicats pour constituer des intersyndicales locales partout où cela est possible.


23/10/2015
0 Poster un commentaire

Développer la négociation collective suppose le respect des organisations syndicales

Le Monde.  |e 

Le rapport remis le mercredi 9 septembre à Manuel Valls par Jean-Denis Combrexelle, ancien directeur général du travail, pose les bases d’une remise en cause du code du travail. Ce document a été précédé d’autres rapports rédigés par des groupes de pression proches de la droite libérale, tel que l’Institut Montaigne ou de la gauche gouvernementale, tel que Terra Nova. Tous partent du postulat que le code du travail serait trop volumineux, trop compliqué, trop contraignant pour l’entreprise et qu’il constituerait un véritable frein à la création d’emplois. Notons pour autant qu’aucun travail sérieux ne montre un lien évident entre l’importance du code du travail et le niveau de chômage.

 4758188_7_3105_myriam-el-khomri-manuel-valls-et-jean-denis_673ffd48b7eb841a3725d29071b9d4a0.jpg

 

Sans revenir de manière détaillée sur cet aspect des différents rapports, nous voudrions nous arrêter ici sur l’idée que la faiblesse du syndicalisme français s’expliquerait aussi par la lourdeur et la complexité du code du travail. Remplacer le code du travail par la négociation collective est dès lors présenté comme l’alpha et l’oméga d’une meilleure santé économique et sociale dans l’entreprise, et une possible avancée pour les salariés.

 

Lire aussi : Généraliser l’accord collectif ne doit pas déboucher sur un droit du travail « à la carte »

 

Comment peut-on se prononcer pour une inversion de la hiérarchie des normes, qui privilégie la négociation collective en entreprise par rapport à la loi et à la négociation de branche, sachant que ce processus a déjà par ailleurs été largement introduit par la loi Fillon du 4 mai 2004 et renforcé en 2008 et 2010, sans mettre en cause les pratiques discriminatoires et répressives dont sont victimes ceux-là mêmes qui sont mandatés par les salariés pour les représenter lors de négociations ?

PEUR DES REPRÉSAILLES

Le premier rapport de l’Observatoire de la discrimination et de la répression syndicales, initié par la fondation Copernic, dont sont parties prenantes la CFTC, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature, est là pour le prouver. Ce dont souffre le syndicalisme en France c’est avant tout des pratiques de nombreux employeurs qui n’hésitent pas à s’attaquer aux salariés syndiqués ou à leurs représentants pour faire passer leurs intérêts propres en matière de conditions de travail, de salaire ou de formation.

Si les statistiques publiques sont sur ce point largement insuffisantes, les sondages disponibles montrent que près de quatre salariés sur dix renoncent à se syndiquer par peur des représailles, ou que d’autres hésitent à s’engager lorsque cela signifie de sacrifier leur carrière professionnelle. Le développement des recours aux juges ces dernières années montre que ces phénomènes ne sont pas une pure vue de l’esprit et que malheureusement ils justifient ces craintes.

 

Lire aussi : Droit du travail, les pièges d’une refondation

 

De même, les formations dispensées aux futurs directeurs des ressources humaines (DRH), en délégitimant le rôle des syndicats en entreprise, constituent un des vecteurs de diffusion de telles pratiques, pourtant anticonstitutionnelles, mais néanmoins très rarement réprimées. Elles expliquent bien plus à elles seules la faiblesse de la syndicalisation en France que le nombre de pages du code du travail.

LIBERTÉ RELATIVE

C’est pourquoi si l’on veut, comme le propose le rapport Combrexelle, redonner « confiance, responsabilité et volonté d’agir » aux salariés et à leurs représentants, encore faudrait-il que l’effectivité du droit des salariés à une représentation syndicale en entreprise et plus largement les droits syndicaux soient garantis.

 

Donner la primauté à la négociation sur le droit c’est, dans un contexte de crise économique, de chômage massif et de dégradation du rapport salarial, affaiblir davantage les organisations syndicales face au pouvoir de l’employeur. Le rapport remis au gouvernement oublie que le droit conventionnel n’a pas de sens quand un nombre important d’employeurs ne reconnaît pas les organisations syndicales comme des interlocuteurs légitimes.

 

Donner la primauté à la négociation collective sur le droit commun ce serait ouvrir la porte à l’inégalité des droits. En réalité, au pays des droits de l’homme et du citoyen, la liberté syndicale reste toute relative, bien plus formelle que réelle. Sans un changement profond des pratiques patronales, la limite au dialogue social risque d’être très vite atteinte.  

 

Didier Gelot (Économiste) et François Clerc (Syndicaliste)


07/10/2015
0 Poster un commentaire

Numérique à La Poste, une girouette stratégique

 

 

Communiqué de la fédération SUD PTT

mercredi 7 octobre 2015, par Philippe Crottet

 

Après deux ans de gestation, la stratégie numérique du groupe La Poste qui avait déjà du plomb dans l’aile est difficile à déchiffrer. L’annonce d’un nouveau changement de cap en plein milieu d’un plan stratégique déjà bancal démontre les errements d’une direction et le désintérêt du gouvernement pour le service public postal.Cette présentation au lendemain de l’émission Cash Investigation qui dénonçait la vente de données et du nouveau service FACILEO en est le parfait exemple, surtout qu’elle annonce un renforcement de l’exploitation des données clients.

 

Même si on peut trouver quelques points positifs aux annonces notamment la mise à disposition du WI-FI gratuit dans les bureaux, que SUD PTT réclame depuis plusieurs années, d’autres annonces sont plus inquiétantes pour le personnel et les usagers.

1162876_la-poste-veut-accelerer-sa-conversion-au-numerique-web-tete-021385800270_660x352p.jpg

 

 

 

La direction annonce en effet à la fois le maintien du nombre de point de contact mais aussi leur digitalisation, en affirmant même que les facteurs/trices pourraient devenir des points de contact ambulants. Cela sonne le glas, encore, de nombreux bureaux de poste et du métier de facteurs/trices et de postier-es en général. Mieux encore, La Poste semble se réjouir qu’un usager puissent à terme géolocaliser son facteur qui porte un colis.

 

La Poste réagit au phénomène d’uberisation qui ne fait que grandir. Si cela correspond à une réalité, qu’une entreprise de service public en fasse l’alpha et l’omega de sa stratégie est inquiétant. Inquiétant pour le personnel, inquiétant pour le service public postal.

 

Mais cela n’est pas étonnant quand on voit son attitude sur les « nouveaux services » qui devaient pallier une chute soi-disant stratosphérique des volumes du courrier. Pour la direction, comme elle l’a affirmé à SUD PTT, il s’agit de tenter des expériences locales pour rechercher de la valeur ajoutée au métier de facteur. Résultat, en quelques semaines, plusieurs de ces nouveaux services ont été abandonnés comme la livraison du pain, le promeneur canin, faute de « rentabilité », ou le postier expert en assurance, pure annonce fantaisiste dans une stratégie de communication.

 

Cela ne prêterait pas à conséquence si les directions postales n’en profitaient pas pour supprimer des emplois, bouleverser la vie professionnelle et personnelle de dizaines de milliers de postiers et de dégrader les conditions de travail des postier-es et la qualité de service public rendu aux usager-es. Pour SUD au regard du malaise grandissant dans les services, nous craignons pour la santé du personnel. D’ores et déjà des suicides et tentatives de suicide nous ont été signalés.

 

Pourtant, face à cela partout en France des postier-es rentrent en résistance ; des usager-es et des élu-es se battent contre la fermeture de bureau. L’heure est à un grand débat sur le service public postal aujourd’hui. Il ne s’agit plus de jouer aux apprentis sorciers. Ce débat ne doit pas résulter des réflexions de nos dirigeant-es mais bien de celles des salarié-es, usager-es, élu-es et État.


07/10/2015
0 Poster un commentaire

SUD PTT SOUTIENT LES SALARIÉ-ES D’AIR FRANCE

mardi 6 octobre 2015, par Philippe Crottet
Communiqué de presse
 
Depuis hier les patrons et le MEDEF se répandent en larmes et en indignation sur les médias. Ils sont relayés dans cette désinformation par les plus hautes instances de l’Etat (Président et Premier ministre). Tous font cause commune pour demander des poursuites judiciaires contre les salarié-es qui ont interrompu le CE extraordinaire d’Air France.
 
images-9813f.jpg
 
 
Une colère légitime
 
Comme le rappelaient nos camarades de SUD Aérien, cette réaction des salarié-es est légitime face à une entreprise, qui use du chantage à l’emploi, fait planer la peur et s’enfuit quand les salarié-es demandent à discuter sur l’annonce de 3000 suppressions d’emplois !
 
Ce déchainement d’indignation est indécent :
 
Indécent, car nous ne les avons pas vus beaucoup s’indigner à l’annonce des 547 salarié-es qui sont morts au travail l’année dernière.
Indécent, car nous ne les avons pas vus soutenir les employé-es de La Poste et de France Telecom quand ils/elles sont confronté-es aux suicides dans leurs entreprises.
 
Ce qui se passe à Air France n’est que la conséquence de politiques de patrons qui se gavent des cadeaux gouvernementaux et continuent à licencier à tour de bras. Des politiques que nous subissons aussi dans les entreprises du secteur des communications et des postes qui détruisent des emplois, dégradent les conditions de travail des salarié-es et génèrent un malaise social grandissant.
 
Pour SUD PTT la violence sociale n’est pas le fait des travailleur et des travailleuses, elle vient bien du camp d’en face.
 
Face à de tels comportements, notre fédération renforce son appel à être nombreuses et nombreux dans la rue le 8 octobre contre les politiques d’austérité, pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail.

06/10/2015
0 Poster un commentaire

les Postiers-res relèvent la tête !!!!!

 

 

 

 

 

11411977_1467357800228491_1294075500555807868_o.jpg

 

http://www.sudptt.org/IMG/pdf/lptractluttemalaise30sept-print.pdf


05/10/2015
0 Poster un commentaire

Rentrée scolaire 2015

Image (34).jpg
Image (35).jpg


17/08/2015
0 Poster un commentaire

PLAN CANICULE SUR LE LIEU DE TRAVAIL / RESPONSABILITE DE L’EMPLOYEUR

 

 

 

 

Document INRS
Les employeurs sont responsables de la santé et de la sécurité de leurs salariés en cas de canicule.
 
 
Au travail, des mesures doivent donc être prises pour prévenir la santé et assurer la sécurité du personnel.
 
Le code du travail ne prévoit pas de niveau de température au-delà de laquelle le plan canicule doit être déclenché ou le travail cesser.
 
Mais il prévoit que « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs par… la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. » – articles L4121-1du code du travail.
 
Le risque « chaleur » doit donc être pris en compte dans le document unique d’évaluation des risques professionnels.
 
Ces mesures et moyens sont :
 
– ventilation et aération des locaux de façon à maintenir un état de pureté de l’atmosphère et d’éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations (article R4222-1 à R4222-3 du code du travail),
 
– mise à disposition d’eau fraîche potable et notamment de bouteilles d’eau gratuites et même des boissons non alcoolisées fraîches (articles R2225-2 à R2225-4 du code du travail).
 
A ces deux mesures obligatoires peuvent s’ajouter (sans obligation) le décalage ponctuel des horaires (arriver et repartir plus tôt), la limitation des cadences avec des plages de repos plus fréquentes etc. Ces recommandations de l’INRS (institut national de recherche et de sécurité) ont fait l’objet d’une brochure que l’on peut télécharger en pièce jointe
 
Le droit de retrait
 
Malgré les mesures prises ou faute d’en avoir arrêtées, certains salariés peuvent se sentir mal (fièvre, malaise etc.) ou en danger (suffocation par exemple). Ils peuvent alors faire jouer un droit de retrait.
 
C’est permis par les articles L4131-1 à L4131-4 et D4132-1 du code du travail. Le ou les salariés concernés peuvent s’en référer, alerter les élus au CHSCT et se retirer de leurs postes de travail.
 
Aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à leur encontre. Lorsque c’est le cas notamment parce que l’employeur considère le retrait abusif, c’est au Prud’hommes de trancher.
 
Pour en savoir plus sur le plan national canicule au travail cliquez sur
 

28/06/2015
0 Poster un commentaire

La Poste : la plateforme TGV Vinzelles ferme le 28 juin

 

Quatre ans jour pour jour après la fermeture du centre de tri postal à Mâcon, c'est la plateforme TGV de Vinzelles qui va à son tour baisser le rideau dimanche 28 juin. " Profitant de son obligation de renouveler ses rames de TGV, La Poste juge la somme trop conséquente et notre parangon de l'écologie responsable préfère aujourd'hui le tout camion pour acheminer son courrier. Le maître mot de notre entreprise aujourd'hui est la productivité sur le seul dos des agents, notamment à la produciton, pour satisfaire le principal actionnaire, l'état " s'est expliqué mercredi matin Vincent Poulin, responsable du syndicat Sud PTT lors d'un point presse. L'ensemble des personnels, soit 48 salariés, vont être reclassés dans diverses antennes de La Poste, localement, mais aussi au niveau du département.


25/06/2015
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser