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Le syndicat SUD-PTT a dénoncé samedi le projet, voté la veille par les députés, de recourir à des agents de la Poste pour réduire les délais d'attente du permis de conduire.
C'est une « totale improvisation » a indiqué le syndicat.
Pour réduire à 45 jours le délai moyen maximal entre deux présentations de l'examen du permis de conduire par un même candidat, l'Assemblée nationale a voté vendredi une réforme allant plus loin que ce qui était prévu initialement dans le projet de loi Macron.
Dans les zones les plus tendues, les préfectures pourront recourir à des agents publics ou contractuels, habilités et formés. Cela pourra être notamment des agents de La Poste, voire d'anciens policiers ou militaires.

 Formation sommaire .
« Au moyen d'une formation sommaire, n'importe quel agent de La Poste pourrait donc se poser sur le siège passager et attribuer le fameux papier rose ? », s'est étonné SUD-PTT dans un communiqué.
C'est à la fois « faire peu de cas du corps des inspecteurs du permis de conduire » et « considérer que des postiers se tournent les pouces », a protesté le syndicat, soulignant que « La Poste a subi une saignée de 90 000 emplois en une décennie ».

 Totale improvisation .
« Le coup du permis de conduire est révélateur d'une direction et d'un Etat en totale improvisation, qui n'ont plus de boussole pour orienter la stratégie d'un grand service public comme La Poste », a-t-il estimé.
« La crise que nous traversons doit plutôt inciter le gouvernement à renforcer les services publics, les adapter aux nouvelles pratiques et aux nouvelles attentes, mettre des moyens pérennes où ils font défaut », a-t-il préconisé.